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GR10, 2005 Septembre - Hendaye → La Pierre St Martin

, 18:13pm

Première portion et premier pas sur ce GR....
C'est aussi mes débuts de randonnées avec un sac à dos de plus 15kg pendant plusiseurs jours! Je teste mes capacités de mulet....

J’arrive à presque 11heures à la pierre st martin. On n’y voit pas à 10 mètres… un brouillard bien tenace et il fait pas chaud 12°C.

Je gare la voiture en face de la maison de la Pierre. Et nous repartons direction Hendaye. Arrêt pipi au bord du gave…. Je trouve des girolles… dommage que je ne rentre pas ce soir, je les laisse, elles en donneront d’autres d’année prochaine !

Nous arrivons vers 13h à Hendaye; Nous laissons la voiture à Biriatou en lieu sur et nous faisons une première pause pique nique. Premier sandwick au jambon de Bayonne, en plus avec du pain de mie ! pas terrible mais il va falloir s’en contenter.

 

13/09/2005, 14h – Départ de la première étape

Départ de Biriatou – Arrivée au le Col de Lizuniaga sur le tracé de la HRP 

GR10-descente-vers-le-col-des-poiriers.jCe n’est plus la voiture qui va porter le sac mais ma pomme. Je vais pouvoir juger de mes qualités de mule….

nous faisons les premiers pas ! le temps est couvert et bien brumeux, pas comme à la pierre st martin mais pas beaucoup mieux. Sauf la température autour de 22°C.

Pas de petit parcours pour la mise en jambe ! ça grimpe de suite !

Nous ne verrons rien de la vallée de la bidasoa, nous la devinons seulement.

Nous croisons un premier groupe qui redescend… ils sont nombreux, c’est presque un troupeau ! J’espère que ce sera plus tranquille par la suite !

Nous croisons ensuite un couple et une personne puis plus rien.

GR10-la-rhun-dans-la-brume.jpgNous arrivons au col d’Ibardin. Tout plein de voiture et de monde pour acheter pas cher…. Beurk… Heureusement que nous sommes en semaine car le week-end, ce doit être terrible. Toutes les venta sont sur le versant espagnol !! Histoire de taxes…. Et tous les parking sur le versant français ! Nous prenons une consommation au col d’Ibardin. Pour ma part un thé. Xavier refait le plein de sa gourde. Nous quittons cette foule à grand pas.

Nous décidons de monter à la Rhune malgré le genou droit de Xavier qui grince…

Ça grimpe dur !! nous suons comme des boeufs ! pour à l’arrivée, ne rien voir, trop de brume et en plus il ne fait pas bien chaud avec ce petit air frais. Le tee-shirt mouillé de sueur n’arrange rien. Nous nous arrêtons juste pour boire un coup et nous repartons en suivant. Nous descendons sur la crête en suivant un balisage en jaune. Xavier s’aperçoit que nous nous sommes écartées de notre route. ‘’si je suis sure, je connais, ce n’est pas par là, nous devons aller là-bas !....’'

Nous faisons marche arrière… et décidons de couper en travers. Vive les ajoncs !!! aiye pour mes mollets. Nous retrouvons enfin le sentier. J’ai soif et je n’ai plus d’eau…. Xavier a bien eu raison de faire remplir sa gourde, j’aurais du faire de même.

Nous arrivons à une caseta en mauvais état. Il y a un réservoir d’eau mais il est fermé ! il faudra encore patienter pour boire…

Nous grimpons à nouveau un raidillon sur lequel des chasseurs ont posé des abris pour chasser la palombe, la remise en état est en cours, on voit les planches neuves, l’ouverture s’est pour bientôt…
19h passé, nous arrivons au col de Lizuniaga qui se trouve sur la ligne frontière. La venta est fermé, la nuit tombe…

Je n’ai plus d’eau et j’ai une soif de chameau !

Je prend les gourdes et vais frapper à une porte d’où l’on voit un jet lumineux !

Un jeune homme m’ouvre. Je baragouine quelques mots d’espagnol, il me comprend ! je repars avec les gourdes pleines d’eau potable ! et son accord pour planter la tente sur la belle pelouse à coté de la venta.

Nous plantons la tente… un an sans la montée ! Et je fais dons une erreur !!! On recommence mais cette fois si c’est la bonne !

J’enfile un tee-shirt sec.

Heureusement Xavier a une lampe frontale…. Ce qui nous permet de continuer la soirée !

Nous allumons le réchaud pour cuire des pattes chinoises ! Pas lourd, vite cuit et très utile pour se requinquer avec un repas chaud après une bonne randonnée. Nous l’agrémentons avec du pain de mie, du saucisson sous vide en tranche car c'est vraiement pas très goutteux…

Nous rangeons le tout, les sacs ne tiennent pas sous la tente, nous les abritons sous les absides de coté.

21h passé, nous essayons de dormir… seul problème, l’ancien poste de douane est occupé par des inconnus qui s’entraînent sur des morceaux de musiques, bel reconversion !!!… ça porte et en plus ce n’est pas de la musique de chambre ! Nous piquons un fou rire. Heureusement, à 22h environ ce tintamarre s’arrête, nous pouvons commencer à nous reposer sur nos 2 oreilles.

Pour une première nuit, je ne dors pas trop mal !

Xavier s’est plein des cloches !… c’est vrai qui ont tinté toute la nuit…. Nous avions 3 pottok qui nous tournaient autour histoire de brouter !!

 

 

14/092005, 9h – Départ de la deuxième étape

Départ du Col de Lizuniaga – Arrivée au le Col des veaux, debut sur la HRP puis GR10 à partir de Sare

GR10-Hendaye-La-pierre-st-martin-013.jpgMatin encore brumeux, nous ne voyons toujours pas la rhune…

Nous traversons la route et prenons une piste en très bon état.

Nous trouvons une fontaine ! Miracle, nous allons pouvoir faire un brin de toilette !! à l’eau froide !! Nous faisons aussi la vaisselle et un peu de lessive ! je mets à sécher les affaires sur le sac.

Nous repartons et suivons ce chemin, nous croisons 2 personnes à vélo et un marcheur nous double de bon pas ! Juste avant l’arrivée au col, nous recroisons notre marcheur, sans doute sa promenade de mise en forme du matin.

Nous arrivons au col de Lizarrieta 441m d’altitude. La venta est fermée à notre grande surprise. Nous faisons un pause casse croûte sur nos réserves assis sur les pas de porte de la maison au soleil.

Un cycliste nous aborde. Nous échangeons quelques mots, il est en vacances. Il habite la gironde. Il fait du vélo. Il est aussi étonné que la venta soit fermée. « Elle est toujours ouverte, et en plus pas de mot laissé sur la porte… curieux. »

Xavier a trop mal au genou. Nous redescendons sur Sare par la route D306. Il ne dit plus un mot. Il en a gros sur la patate de devoir abandonner…. Vouloir enchaîner 67km de footing du samedi précédent avec de la randonnée en montagne sur 7 jours c’est de la folie.

Le goudron use les pieds, nous marchons quand nous pouvons dans la bordure. Pas mal de voiture monte vers le col, peu descende, peine perdue pour le stop.

Nous traversons la foret de Sare, un mélange de chêne, châtaigniers avec un très beau sous bois… Nous voyons de très beaux chênes têtard. Nous croisons une personne qui cherche des champignons. Il court de peur que nous les ramassions avant lui. Je trouve mes premiers cèpes de la saison ! je ne veux pas les laisser, je les ramasse « que vas-tu en faire » « je les ferai cuire ! » je les mets dans un sac inter-marché.

GR10-barri-re-fermant-des-paturage-entreNous arrivons enfin sur Sare, mais c’est long et assez monotone. Nous nous installons sur les gradins en pierre devant le parvis. Je pars chercher du pain ; c’est meilleur que le pain de mie. Bien sur 13h passées, le boulangerie est fermée ; je m’arrête chez un tabac presse. J’en profite pour acheter un briquet (1.6€… pour un petit modèle !) et je demande où je peux trouver du pain. Elle m’indique une pâtisserie boulangerie, derrière l’église… à ma chance, elle est encore ouverte ; je prend 2 petits pains. De retour sur notre lieu d’arrêt, nous pique-niquons. Comme d’habitude pour ma part, ce sera pain jambon et un morceau de fromage ; au passage bravo au boulanger pâtissier, son pain est excellent. Nous en mangeons un entier ! Xavier qui ventait son pain de mie en mange plus de la moitié d’un. Du coup je pars avec en réserve avec un seul petit pain. Il s’empifre d’une salade Bonduelle en bocal, beurk… je lui laisse, c’est juste bon pour avoir une coulante carabinée, je préfère mon sandwich traditionnel.

Je commence à ne plus avoir très chaud. Je décide de repartir et je laisse Xavier à son sort. Il dit se débrouiller pour revenir. Je repars donc sur mes pas pour retrouver le gr10. J’abandonne la HRP, randonnée non balisée, sans boussole, vouloir continuer ne serait pas prudent.

les premiers kilomètres ne sont pas agréables et avec beaucoup de goudron jusqu’à la borne frontière 63. Ensuite Je marche sur une piste surélevée où les points de vue sont jolis. Le sentier suit ensuite le ruisseau de Ugarana. Je rencontre 2 dames qui cherchent des champignons ; je leur cède ma trouvaille sur Sare. Elles sont contentes, me remercient en me souhaitant bon courage !

J’arrive sur Ainhoa, village très touristique. Je fais une pause et prend une consommation (une bouteille de Vitelle de 50cl) à l’auberge. Je fais le plein de mon camelback. Je décide de repartir. Il n’est pas très tard. Je reprend donc mon trajet en direction de la chapelle de l’Aubépine, située à l’est de Ainhoa. Elle domine le village. Depuis le chemin, la vue sur Ainhoa est magnifique. Dommage que nous soyons en fin d’après midi, je ne peux pas faire de photo ! Arrivé à la chapelle (sans intérêt à mon avis) des chevaux broutent la pelouse autour des tombes. Leurs clochent sonnent. Je continue et contourne le mont Ereby (583m). Je passe le long d’une jolie borde. Je passe le col des trois Croix. Après encore quelques minutes de marches, je trouve une borde remise en état avec une belle pelouse. Impeccable pour camper ! Des bancs avec une table en bois sont adossés au pignon ouest du bâtiment. Je me dore au soleil quelques instants au soleil. J’en profite pour sortir la tente et la mettre à sécher sur la table et les bancs. Il fait bon de se pauser. Je fais le tour de la borde ; sur le pignon est, un portail en bois ferme l’accès aux bêtes. Je me permets de l’ouvrir. A ma grande surprise, il y a un lavabo avec un robinet. L’eau est ouverte ! et en plus il y a une analyse d’eau ! Je vais pouvoir me laver, faire un peu de lessive et me ravitailler en eau. De plus, si le temps se dégrade, je pourrais m’abriter. Le sol est bétonné et très propre. Merci à ceux qui entretiennent ce lieu ! Probablement des chasseurs car il y a une tête de sanglier empaillée.

Je monte la tente sous quelques hêtres rabougris. Il faut éviter les crottins de chevaux et les champignons ! En mangeant je veille que les grosses limaces ne viennent pas sur la tente ! elle visent les beaux russules qui m’entourent !

Bonne nuit, bercer par le tintement des cloches. Quelques cheveux sont venus me tenir compagnie ! Ils ont laissé leurs traces..... sous forme de beaux crottins!
 

15/09/2005, 9h – Départ de la troisième étape

Départ du Col des Trois Croix – Arrivée à Saint Etienne de Baygorry

Au lever, encore un peu de brume matinale mais le soleil va poindre. Une belle journée s’annonce.

GR10-anes-au-col-de-m-hatch-.jpgJe rejoins le col des veaux, où se trouve le gîte d’étape Esteben. Je rencontre trois ânes. Le plus jeune s’approche de moi pour se faire câliner. Il a des yeux doux, il me poursuit, je ne peux plus m’en défaire ! J’accélère un peu le pas et il comprend que je ne suis que de passage !

Arrivée au col de Iguskiegui, je fais une erreur de trajet, je prends pleins sud vers la venta alors qu’il aurait fallut continuer en face.

Je n’ai pas de remords car le sentier est jolie, en sous bois, longe un ruisseau. Je suis en Espagne. Je vois beaucoup de champignons. Je retrouve ensuite la vallée du Bastan. L’arrivée sur Bidarray est longue et que sur de la route goudronnée. j'ai retrouvée le GR10.

13h30, Je pique nique sur le parvis de l’église, assise sur un banc en pierre. Le soleil donne, il fait très bon. Je prends une consommation (ma traditionnelle bouteille de 50 cl de Vitelle) dans le café en face de l’église. La dame est charmante.

13h45, je reprends la direction du GR10. ça cogne !! et ça monte !!

Sur la montée des crêtes d’Iparla, la vue est magnifique sur le village de Bidarray et sur la vallée de la Nive.

Ça grimpe dur…. Je bois beaucoup ! et je sue comme une vache ! je croise quelques randonneurs qui tous redescendent. Au col, des cayolar en pierres sèches sont en ruine. Des brebis cherchent la fraicheur ; elles sont groupés, têtes bassées.

GR10-cayolar-en-ruine-1.jpgJe n’ai plus d’eau arrivée sur les crêtes. J'ai trop soif... Je décide de boire dans une marre qui me semble bien claire…

Cette partie est magnifique ; les crêtes en grès sont abruptes sur le versant français et descendent plus doucement en forme de pâturage et landes sur le versant espagnol.

Ne pas quitter les crêtes… ce n’ai pas ce que j’ai fais, je suis descendues de 200 mêtres environ sur le versant espagnol en suivant un chemins de brebis ; ne voyant plus de balisage, je me doute avoir fait une erreur ; je prends donc l’option de remonter dans la lande vers les crêtes ; pas de chemin, je ne vois pas trop ou je mets les pieds ; la présence de serpents me passent par la tête… mais je n’ai pas le choix il faut continuer ! je retrouve enfin le GR10 !

J’arrive au col d’Harrieta, il est 17h45 passée…. Je vois deux randonneurs ; je leur demande s’ils viennent de St Etienne de Baygorry. « Oui » « combien de temps avez-vous mis pour venir jusqu’icic ? » « 3h40 » Pas très aimable et pas très bavarre ! Ils vont camper au col d’Harrieta. « Y a-t-il des endroits un peu plus loin pour bivouaquer ? » « non ».

GR10-crete-iparal-et-borne-fronti-re.jpgJe ne veux pas prendre de risque, je prends l’option d’abandonner les crêtes d’Iparla et de redescendre sur Urdos. Temps indiqué : 1h45. je prends les jambes à mon cou et j’arpente ; ça descend sec ! ça fait mal au pieds ! Je croise un tracteur qui monte porter une tonne à eau à ces animaux. J’arrive sur Urdos, joli petit village. Il y a des chambres d’ôtes mais comme il m’a fallu une heure, je décide d’atteindre St Etienne de Baygorry. Un monsieur âgé me double ; il a du remords et revient à mon niveau. « Bonjour, où allez vous mademoiselle ? » « Bonjour, St Etienne de Baygorry » « Alors, venez, je vous emmène ! » « non, je marche, c’est mon plaisir ! » « alors, bon courage »

Au quartier Eyhéralde, deux femmes sont assises dehors sur un banc devant leur maison. Je leur demande de l’eau ; elle m’invite à rentrer car la route est très passante et dangereuse pour les piétons. Elle m’en fournisse très gentiment. Nous échangeons quelques mots. Ça étonne toujours les gens de vouloir marcher ! En plus une fille toute seule avec un gros sac !

Je reprends la route. Presque 20h, je ralentis car une femme tente de ramener un troupeau de brebis en voiture sans aide. C’est assez folklorique car les brebis sont rentrées chez le voisin et s’attaque aux plantes sur le muret…

Presque 20h, Un monsieur m’interpelle. « Bonsoir Mademoiselle, vous ne cherchez pas un gîte ? » « Bonsoir, oui, si vous pouvez m’en indiquer un » « c’est moi qui m’en occupe ; attendez un peu, je vais aider la dame avec ses brebis et je suis à vous » « pas de problème » « Vous venez d’où ? » « Un peu après Ainhoa, je fais le GR10 et je viens des crêts d’iparla» « et vous êtes passées par les crêtes d’Iparla depuis Ainhoa depuis ce matin ? Vous devez être une bonne marcheuse ! » « Je trotte à mon rythme, aujourd’hui ça été une grosse journée ! »

Il m’accompagne jusqu’ à la maison aménagée en gîte. C’est très bien et d’un très bon accueil. 11€ la nuit. Il y a une cuisine avec de grandes tables, des douches avec lavabo. Et un dortoir en bas et un en mezzanine. On se met où l’on veut. J’opte pour le premier lit en bas. Je fais une pause et prends ensuite une bonne douche chaude ! La première depuis quelques jours !... Il ne faut vouloir sentir la rose quand on entreprend un tel périple !!

J’échange quelques mots avec les autres personnes du gîte. Une fille fait aussi le GR10. Elle va jusqu’à St Jean Pieds de Ports. Elle a attrapée des ampoules ! Elle a pu continuer car un randonneur qui a donné du pansement double peau. Un jeune couple fait aussi le GR10 mais ils ont opté pour une solution de portage par une société, autour de 350€ par personnes pour 6 jours par personne…. Il suive la guide de Fédération Française de randonnée du GR10. 

Je mange mon repas habituel et pars au lit. J’en profite pour écrire quelques cartes.

 

16/09/2005, 8h30 – Départ de la quatrième étape

Départ de Saint Etienne de Baygorry – Arrivée à çaro sans passer par le GR10...!!! erreur de direction

GR10-vue-sur-les-collines-de-baygorry.jpAprès un bon café chaud, je renfile les chaussures et reprend ma route. La journée débute par un tout petit sentier entre 2 haies bordées de murs en pierre, en direction des crêtes d’Iparla. Il atteint et longe des parcelles de vignes. Au soleil levant, c’est magnifique. La brume couvre les bas fond et le soleil caresse déjà les collines.

Nous redescendons par la route sur le bourg de st Etienne de Baygorry.
 

Toujours suivre le balisage rouge et blanc et rien d’autres !!

Et bien non, j’ai pris un balisage rouge uniquement !

 

Je demande informations à une voiture qui passe. « Je suis bien sur le GR10 ? » « Il est en face » « J’en viens » Je montre ma carte au monsieur. « Ah ! Oui ! Continuez, après la ferme prenez à droite » Me voilà repartie, toujours le balisage rouge mais sans le trait blanc, curieux….

Je quitte la route et prend un chemin qui monte dans les parcelle des vignes. Ça grimpe très raide et ça dure !! au dessus des parcelles de vignes, un foret de petits chênes suit. Le sous bois est très beau…. Voilà des champignons !! des cèpes, des oronges au milieu du chemin !

Enfin un panneau qui indique ‘’Jara’’ à droite !

GR10-vignes---baygorry-1-avec-en-fond-crJe prends conscience que je me suis bien trompée ! Je n’ai pas le courage de faire demi-tour. Je regarde ce que je peux faire à la place. Je prends donc la direction du Jara. Le chemin serpente doucement pour gravir le mont. Je vais jusqu’à la table d’orientation qui doit être ancienne, plus rien n’est lisible ! 811 mètres d’altitude. Il ne fait pas chaud, et en plus il commence à tomber des gouttes. J’enfile mon coupe vent et protège mon sac.

Je prends la direction de Iroulèguy. Ça descend de façon importante tout comme c’est monté !! Ouille les pieds. Le dernier kilomètre est en plus jalonné de pierres. Il me tarde d’arriver. Dans le bourg de Irouléguy, à coté de l’église une table de pique nique m’attend ; je m’y installe pour manger. En plus, il y a un point d’eau ! Je fais le plein.

GR10-maison-a-iroul-guy-1.jpgJe reprends la route en direction de Anhaux. Que du goudron… ; je traverse le village et rejoins le GR10 au sud est de Guermiette…. Je rencontre une dame qui part à la cueillette de champignons. Je lui donne ceux que j’ai trouvés. Elle est contente. Je lui raconte que j’en ai vu en montant sur le jara. Elle fait des yeux ronds d’envie « ou ça ? »

La descente sur St jean Pied de port est très désagréable. Plus de 8 km de goudron ! Il me tarde d’arriver pour faire une pause.

Le gite est en bord de route, de quoi me décourager ! ce soir je ne coucherai pas là ! ça c’est sur ! en plus il y a un monde… les bus de touristes sont alignés à l’entrée du village… je deviens sauvage après 3 jours de marche en campagne !!

Je passe la porte sud ; à droite une charcuterie, j’y fais un saut pour refaire mes réserves de jambon ; je prends 4 tranches de jambon de bayonne. 25€ du kilo !! soit 6.50€ pour 260g….

Je cherche ensuite un commerce de fruits et légumes que m’a indiqué la serveuse. Je ne trouve pas ! Normal il est fermé ! Un opticien m’en indique un autre. Bien sympa la commerçante. Je prends 2 pommes : une grany et une reinette. 1.25€ !

GR10-st-jean-pied-de-port.jpgLes touristes me regardent comme un drôle d’individu ! Surtout que pour mes emplettes, il faut que je vise les endroits où je peux passer avec mon sac sans bousculer les éventails posés sur les trottoirs ! J’achète quelques cartes et je fais une pause à une terrasse de café encombrée de touriste. Une bouteille de Vitelle 50cl : 4€….

Après une pause d’une petite heure, je poste mes cartes et je repars direction de çaro.

La sortie de St Jean Pieds de Port est tout aussi désagréable que l’arrivée, que du goudron ! à l’entrée du village de çaro, je croise une vieille dame qui ramène ses quatre vaches avec son chien. Nous échangeons quelques mots. « Bonjour mademoiselle, vous n’avez pas peur des vaches !? » « Non, il n’y a pas de raison à ce qu’elles viennent sur moi ! » « Vous êtes toute seule ? » « Oui » « vous n’avez pas peur ? » « Non, que voulez vous qui arrive ? avec ma voiture je prends plus de risque » « Moi qui suis pas très rassurée… » « L’eau est potable ? » « Oui » « Merci, au revoir » Je fais donc le plein de ma gourde.

Je passe le village de çaro et je croise un paysan qui sort de ses pâturages. Il vient de mener ses vaches et vient rechercher son tracteur. Très gentil, il me propose de poser la tente dans une prairie au bord d’un ruisseau u peu plus loin. « il y a les vaches, mais vous pouvez vous installer elles ne vous feront aucun mal » je le remercie et continue ma route.

GR10--glise-de--aro.jpgJe quitte enfin le goudron pour prendre un chemin. J’ouvre une barrière. Le sentier descend doucement vers un cours d’eau. Sur les talus, encore des champignons… Je vois l’endroit où je peux camper indiqué par le paysan. Je décide de continuer. On suit le ruisseau et peu de temps après le chemin le traverse et monde raide. J’arrive au quartier ; il y a de belles fermes anciennes. Une femme m’ayant entendu ouvre la porte de sa grange et me regarde par curiosité. Je retrouve la route pour un court moment. J’arrive à nouveau devant une barrière cette fois en fer. Il y a une échelle de passage toute neuve pour la passer. Je ne l’emprunte pas, j’ouvre la barrière de la prairie plus à droite. Je prends un semblant de chemin sur le haut de cette prairie, il domine la vallée.

J’arrive au dessus d’une prairie où des brebis sont en pâture. Au dessus il y a une source avec un lavoir, très bien pour faire un brin de toilette. Je décide de bivouaquer ici, je m’installe sous un chêne qui n’a pas trop de gland !! Car dans le dos pour dormir !! Pas le top !

Seule les brebis et quelques insectes ont vus mes fesses blanches ! l’eau est fraiche, mais très bien pour faire une toilette, le gant est très utile, je fais même un peu de lessive que je met à secher dans les branches du chene.

Le jour baisse, je mange et je me mets au lit. Peu de temps après, j’entend la pluie tombée sur la toile de tente, plus ou moins fort. Le fatigue l’emporte, je m’endors…


17/09/2005, 8h30 – Départ de la cinquième étape

Départ de çaro – Gite de Iraty

J’ouvre la toile de tente, il ne pleut plus. Mais tout est trempé et le ciel très couvert, très brumeux. Je range tout le matériel, j’abandonne un petit savon que j’avais laissé près de la source et sur lequel j’ai l’impression des souris sont venues ! je plie la tente mouillée…. Et me voilà repartie !

Je continue par le chemin du haut de prairie ; j’arrive à un col où le chemin s’arrête !! D’après la carte, le GR10 est plus haut de 200 mètres environ. Je continue dans les fougères , ça mouille !! je suis un sentier de brebis qui par moment se perd ; il faut faire attention car la pente est prononcée et ça glisse. Les lacets en nylon mouillés, ça se défait, je râle !

J’ai la flegme de remonter sur la face nord du Handiamendi pour atteindre le GR10. Je continue donc à suivre les sentiers d’animaux. Il faut passer des éperons rocheux ! en cas de doute, se repérer avec les crottes de brebis, c’est un bon signe que nous pouvons passer… un troupeaux de chèvres m’observe comme une bête curieuse ; j’ai investi leur espace et sont surprise. Il faut s’aider des mains mais j’y arrive. Après une bonne heure dans cet espace agressif et austère (Pas beau mes mollets tout griffés !), je repère en contre bas une source qui descend de la colline avec un chemin. Il faut descendre pour l’atteindre, ce n’est pas le plus simple mais en prenant son temps, on y arrive. Je croise quelques vaches pas rassurées par ma présence.

GR10-auberge---esterencuby.jpgJ’atteinds le sentier très glissant car boueux. Je rejoins la route derrière la ferme Charotéguia….. je suie cette route pour rejoindre le village de Esterencuby..

En face de l’église, il y a une auberge, je ne vais pas plus loin, je décide de faire une pause café !

Je rentre dans l’auberge. Le facteur prend un café comme à ses habitudes je pense. Il porte le béret basque avec ‘la poste’’.

Je commande un thé. L’aubergiste n’a pas de thé nature ! « j’ai que des conneries ! » J’opte donc pour un café allongé. Il y a le Sud-Ouest Pays basque. J’en profite pour consulter la page météo. Le temps va s’améliorer !

Je bavarde avec le facteur.

Quand je repars, il est déjà 11heures ! je ne suis pas en avance.

Je grimpe la petite route qui part le long de l’église. Je croise quelques vaches qui broutent les bordures. Le ciel se dégage gentiment. La brume se lève.

J’arrive sur un premier sommet de colline (640mêtres). Des brebis paissent. Il ne fait pas bien chaud mais je marche alors ça va.

Je pique nique le long d’un cayolar en ruine à l’abri du vent… mais il ne fait pas bien chaud ! Je ne tarde pas et reprend la marche. Je pousse un troupeau de manechs à tête noir qui paissent sur la colline. Le sentier se faufile entre les ajoncs, le temps est toujours couvert mais les couleurs sont magnifiques. Un passage rocheux permet de changer de colline. Je rejoins le route d’estive goudronnée. Le vent est plus prononcée, j’enfile capuche, et mets mon bandeau sur mes oreilles…. Ça souffle…. De nombreuses brebis paissent. De nombreux cayolar sont encore en activités dans cette zone d’estive d’Irau ; Ils sont remis en état, modernisés ; pour la plus part enduit et non en pierre sèche, couverte en tole et plus en pierre ou .

GR10-vue-des-cromelech-d-occab-.jpgJe monte vers le sommet d’occabé, je croise un berger coiffé de son béret, avec son chien et son troupeau de brebis. Il vient à ma rencontre pour juste me dire bonjour, échanger un sourire. J’arrive sur le plateau d’occabé, ça souffle toujours !! Le sommet d’occabé est à ma droite, je passe le long de cromlech, témoignage de nos ancêtres qui déjà venait dans ces contrées reculés. De nombreuses taupinières décorent la pelouse ! Comme de nouveau cromlech ! ça redescend doucement vers la forêt d’Iraty. Ouf ! Je suis à l’bri du vent mais il ne fait pas bien chaud ! le sentier se transforme en piste qui longe les parcelles numérotées de hêtres ; le sous bois est fait de fougères, de Le coupe-vent et son dessous sont les biens venus !!! J’aurais des gants, je les enfilerai !! J’arrive dans la vallée. Je m’arrête au chalet pedro ! pas un chat ! je pensais prendre une boisson chaude, c’est raté !! J’en profite tout de même pour pousser une porte et trouver un robinet à coté d’une machine à laver ! Je fais le plein d’eau et reprend la route. J’arrive dans un vallon avec une petite bergerie dont la cheminée fume !! je pousse la porte ; une petite salle avec quelques anciens bavardent en patois autour d’un verre de vin ! Qu’est ce qu’il fait bon ! un poêle à bois fonctionne ! Je commande un thé et consulte le journal, tout du moins la météo… pas de grosse chaleur à venir !!! et même des petite gelée en montagne !!! « c’est encore loin le pic des escaliers ? » le serveuse demande à un des anciens présents ; « à environ 1h30 en connaissant les raccourcis ! »

Advienne ce que pourras… je repars ; je gravis une piste dans la foret, ça monte dure et par moment je commence à souhaiter la fin !! J’arrive au sommet, col d’Eguichouria, quelques chalets modernes se dressent au milieu, une voiture est garée et un couple donne à manger aux chèvres. Je rejoins la route que je suis pour atteindre les chalets d’Iraty, l’accueil est encore ouvert ! un thermomètre extérieur annonce 3°C… il est presque 19 heures. Je passe la porte et un homme m’accueille chaleureusement. «Bonjour » « vous avez réservé ? » « non, mais s’il vous reste un lit pour une personne, ça me conviendra ! » « pas de souci, ce n’est pas complet » « chalet N°2, chambre 10, ça vous fera 12euros. » Le monsieur me tend les clés et le jeton pour la douche et m’indique le chemin pour rejoindre mon lieu de couchage. « si vous souhaitez, vous ravitaillez, nous disposons d’un commerce » je m’empresse d’y faire un saut. La magasin est fermé et je commence à penser que le monsieur s’est trompé… non quelqu’un du restaurant juste à coté me fait signe et vient m’ouvrir. « Avez-vous des fruits ? » « Non, je n’en ai plus » « dommage, merci quand même » et je me dirige vers le chalet, mon baluchon pas plus lourd que quand je suis arrivée !

GR10-foret-de-h-tres-de-iraty-1.jpgDes chalets modernes avec en bas les pièces communes : cuisine, salle à manger, salle d’eau et toilettes. Certains ont mis à sécher des ponchos sur les tables. Un monsieur bouquine à une table, nous échangeons quelques mots. « Bonjour, vous venez d’arriver ? » « Non, je suis avec un ami et nous faisons le gr10 un peu chaque année ! Nous sommes arrivés vers 17h » « je fais aussi le gr10, quel vent aujourd’hui ! » « Oui, ils nous tardait d’être à l’abri » Au premier, les chambres ! J’en profite pour prendre une bonne douche… on a de l’eau chaude qu’avec un jeton…. Je commence par me laver et rincer les cheveux, je me savonne ensuite…. Et pour me rincer…. Que de l’eau froide !!! au début je crois à une plaisanterie, « ça va arriver, tous le monde tire de l’eau chaude » penne perdue, pas d’eau chaude pour se rincer ! j’ai pas trainer car se rincer à l’eau froide avec 3°C dehors, on fait mieux ! j’en profite pour squatter les lavabos et faire un peu de lessive ! je remonte dans la chambre et temps mon bout de corde à linge ! ça fait un peu hippie mais c’est efficace !, je monte de radiateur à fond, histoire que demain matin ça soit à peu près sec ; en consultant la carte, je grignote mon éternel sandwich au jambon avec un bout de fromage !

Il commence à faire chaud !! J’écris quelques cartes et me couche dans mon duvet.

Des habitants de passage occupent la cuisine en dessous et mettent un bordel d’enfer… ça dure ! la moutarde me monte au nez…. Non seulement la moutarde mais aussi l’odeur de cigarettes ! payer 12 euros pour ne pas dormir et se polluer les trous de nez et les poumons !! le top ! je n’arrive pas à dormir, je ne fais que rallumer pour consulter l’heure, la carte !!! je peste… la fatigue finit par l’emporter ! je m’endors.


18/09/2005, 8h45 – Départ de la sixième étape

Départ du chalet d’iraty – Arrivée Cayolar d’Iguéloua

Je suis réveillée au petit matin. Il fait encore nuit noire ! Je m’habille avec mon panta-court et descend dans les cuisines pour faire chauffer de l’eau et prendre un café. Je ne suis pas la seule à être tombée du lit ; deux jeunes espagnols qui font la HRP et 2 autres monsieurs. Nous entamons cosette et bien sur revenons sur la baroufle d’hier soir et de cette nuit…. « La montagne appartient à ceux qui se lèvent tôt !  J’irai bien mettre le Bazard dans les escaliers avec mes gros godillot !! » il faut préciser que les escaliers sont en bois… Nous plaisantons mais en avons gros sur la patate. « c’est un manque de respect ! » « je suis descendus pour fermer la porte ! et leur dire d’ouvrir la fenêtre pour fumer. On aurait dit un vrai brouillard ici ! » « les mômes faisaient des glissades par terre, le parents qui s’en foutent, peu importe qu’il y ait du monde ! » « ils sont là pour le week-end, ils veulent en profiter en égoïste »…. J’en passe car nous pourrions faire un long paragraphe sur notre société égocentrique….

Nous évoquons ensuite chacun le pourquoi de notre arrivée ici.

GR10-le-pic-des-escaliers.jpgJe regarde par la fenêtre, un brouillard à couper au couteau !!! et en plus du vent et pas chaud !!! Heureusement que je n’ai pas couché à la belle étoile. Je prends mon temps pour déjeuner. Puis je décide de partir affronter la nature ! 8 heures 45…. Je suis la première à quitter le refuge. Le thermomètre affiche 0°C…. je prend la piste qui descend, il fait vraiment pas chaud mais en marchant et couvert, ça va ! par moment le soleil pousse brutalement les nuage, un rayon de ciel bleu furtif apparaît… juste histoire de me motiver… je progresse en rigolant toute seule ! je ne pensai pas avoir si froid ; je crois quelques vaches bien pensives, le temps les laisse quoi ! je commence par me trempée en continuant sur le même piste alors qu’il aurait fallut prendre légèrement à droite ! je fais demi-tour, je retrouve les deux monsieur ! l’un enfile un kaway ! la brume est de plus en plus épaisse, on ne voit pas à 10 mètres. Au départ le chemin monte assez raide et est bien marqué, puis il débouche sur une zone de pâturage, on y voit rien !!! Comment savoir si l’on ait sur la bonne piste ! quand je croise à nouveau une marque rouge et blanche, je me réjouis ! pas un chat, pas un bruit ! j’espère que cela ne va pas durer car je en sais pas où je vais ! j’arrive au sommet du pic des escaliers ! je ne vois toujours rien, je me demande même si je suis au sommet de 1472m ! la redescente est brutale sur une corniche en pierre, à gauche, le ravin doit être impressionnant mais on ne voit rien ! mais il ne vaut mieux pas trébuché ! je continue ma progression en descende sur les marche de la corniche du pic des escaliers ! ça doit être beau !!! C’est tout ce que je peux en dire ! Quand j’arrive sur une zone herbeuse, l’horizon se dégage, miracle ; c’est soudain ! Comme quoi le proverbe « le temps en montagne change vite » est vrai ; quelques pottock attendait se moment, il sont comme figé et ne réalise pas encore que le soleil brille ! J’en profite pour faire quelques photos et me retourner sur le pics des escaliers.

GR10-vue-brumeuse-du-bas-du-pic-des-escaJe reprends mon chemin, je rejoins le route goudronnée pour ensuite prendre la ligne de crêtes sur laquelle sont alignées des postes de tir à la palombe. Maintenant que le soleil donne, il fait bon et c’est agréable de marcher. Les vues sont magnifiques. On domine la vallée de Larrau et son village. Je longe la bordure arborée d’une prairie. Des cèpes !!! je m’empresse d’envoyer un sms à Eric pour le faire râler ! ça ne rate pas, il me rappelle aussi sec ! « Ramasses les » « et c’est qui qui porte ?!! il y en a de vraiment beaux, certains sont trop vieux… dommage » je ramasse ceux qui sont fermes et pourront supporter encore quelques heures de marches. Me voilà entrain de tourner autour des paquets de fougères… le temps passe il faut repartir !

Je pique nique assise sur une branche d’arbre tombée avec une vue magnifique sur Larrau. La descente sur l’auberge de Logibar est très raide et très caillouteuse ! par temps humide ça doit être l’horreur !

Arrivée à l’auberge, je m’accorde une bonne pause avec une boisson chaude, à une table dehors. Pas aimable pour 2 sous le serveur ! Il y a quelques personnes mais pas grand monde. Je ne reste pas car je me refroidis et il ne fait pas très chaud.

Au bord du gave et au niveau de la centrale électrique, une inscription à la peinture sur la route indique « ours dans les Pyrénées, randonneurs danger »… Je traverse le gave de Larrau et prend à gauche pour monter à travers la forêt. J’arrive en terre connue car j’ai fait plusieurs fois la promenade de la passerelle d’holzarté mais cette fois, je prend le chemin en sens inverse.

Je croise quelques personnes qui redescendent vers l’auberge. Ça grimpe sec. Après un passage en forêt, nous passons à découvert dans une lande. Je trouve quelques pieds de montons sur le bord du sentier. Je les ramasse ! ça complète mes trouvailles.

J’arrive au col de. Quelques pottiok broutent la lande. Je ramasse encore quelques jeunes cèpes sous un magnifique hêtre. Je rejoins un piste qui longe par la gauche la gorge de . Je croise une voiture qui s’arrête à mon niveau. « N’auriez vous pas vu 2 chiens ? » « Non, mais j’ai entendu aboyé plus bas » les chiens se sont échappés. Pendant une bonne heure, je suis cette piste. Ce n’est pas très agréable. Il ne fait toujours pas très chaud, il va falloir commencer à réfléchir pour trouver un endroit pour planter la tente. Je laisse une maison de bergers sur la droite et remonte le long d’un ruisseau espérant trouver un coin à l’abri du vent. Je pose à mis chemin le sac à dos. Le temps de retrouver l’équilibre sans ce poids de baudet ! et de ne pas marcher comme un pantin désarticulé, je fais quelques tours pour trouver un emplacement. Rien qui vaille. J’opte pour un petit coin entre des arbres à gauche du court d’eau. Je plante la tente…. En pente…. Je me demande si je vais bien dormir !!! J’essaie d’allumer un feu avec quelques brindilles de hêtres. Penne perdue ! c’est trop humide ! j’abandonne et me réfugie dan la tente au chaud. Je glisse sans arrêt vers le bas ! je mange comme un ogre ! la météo annonçait du froid !! Je garde ma polaire et enfile un pantalon sec et long pour dormir. Après quelques minutes d’écoute des bruits qui m’entoure, je m’endors ! comme un ourson !...

 

19/09/2005, 8h35 – Départ de la septième étape

Départ du Cayolar d’Iguéloua – La Pierre Saint Martin

Je me réveille ! Pas l’ombre d’ours, ni vu ni entendu au bord de ce ruisseau en face de la corniche de Gorrisgana ! J’ouvre la tente… l’herbe est blanche ! Je rêve ? Non, il a bien fait une gelée blanche, je referme aussi sec et m’habille pour sortir.

GR10-pic-d-orhy-vu-de-izeyto.jpgJe me précipite sur la gamelle pour mettre de l’eau à chauffer. Ça boue, ça fume !! je verse directement le sachet de café soluble dans la gamelle ! Juste quelques minutes à attendre et le tout est bon à boire. Hum, c’est chaud, ça coule dans mon bidon… je m’active un peu pour ne pas avoir froid aux mains. Pendant que je plie la tente, la lune me fait du coin de l’œil. Elle est pleine ou presque. Le soleil se lève sur le versant d’en face, je suis encore à l’ombre. Le pic d’Orhy a mis un lèger chapeau de neige ! Je reprends ma route, sans doute dernière étape aujourd’hui si tout se passe bien.

Je grimpe sur la colline, sorte de lande. Ça réchauffe et ça met en forme ! J’arrive sur un replat herbeux. En haut, il ne fait pas chaud, il y a un petit vent. Je redescends sur le versant nord pas une piste carrossable au soleil, c’est très agréable, en contrebas, il y a une bergerie qui fume.

Maintenant la plus part des bergeries sont joignable en voiture par des pistes. Rares sont celles habitées où il n’y a pas de voiture et de confort. Les brebis attendent le départ dans l’enclos de traite. A mon arrivée, les bergers partent pour les estives avec les troupeaux, les cloches retentissent de la gorge de kakoueta. Ils me suivent, les brebis savent où elles vont, vers les estives au soleil. Je longe au départ une bordure de bois de hêtres, puis la landes devient plus abrupt et longe la gorge de kakoueta. C’est raide, il ne faut pas rater son coup car un roulé boulé mènerait sans doute très loin. Les passages dans ces pelouses sont pas bien marqués, je passe sur une source qui sourdent dans un lit de pierre calcaire, attention à la glissade, le recours au main est de bon aloi ! Je continue mais trop haut sur cette colline ! Il faut redescendre car le passage de la gorge ne se fait pas en mille endroits. La redescente est difficile dans l’herbe non rase, humide, avec des passages parfois très humide, il faut être très vigilent et bien assuré ses pieds. J’arrive au bord du cours d’eau après un passage laborieux. Il faut enlever les chaussures. Je ne vois plus de marque du GR10. J’ai un doute. J’entends au loin les cloches d’un troupeaux, je finis ma traversée et prend une direction. De toutes façon vue que les abords sont très abrupts, je ne dois pas pouvoir me tromper. Il faut remonter ! Les ronces ont envahie certains passages. Ayis ayie mes jambes. Je passe et je commence la grimpette au départ dans un amas de roche puis dans une forêt de feuillus. Les cloches se rapprochent et je croise enfin un troupeaux un peu surpris de ma rencontre ! une cinquantaine de brebis et un jeune berger avec son chien suivent. « bonjour, je suis bien sur le gr10 ? » « oui, vous allez le rejoindre un peu plus haut » je l’admire, je ne sais pas d’où il vient, mais il doit descendre probablement tous les jours avec son troupeaux sur la face de la gorge présentant des pâturages. L’autre face est boisée. Ça monte dur, même très dur ! Je pousse sur mes mollets mais par moment, je me demande si cela va durer longtemps…. En haut, je ramasse quelques girolles modestes ! Ainsi que quelques pieds de mouton ! J’arrive enfin sur le haut de la rive gauche de la gorge. Je passe un col ouvert avec un cayolar. Je pense que le berger que je viens de croiser doit venir de cet abri. Il fume et la vaisselle sèche dehors au soleil, accroché à des clous sur le pignon en pierres sèches. Les abords ont été fauchés. Dommage que je n’ai plus de photos, si non je l’aurais immortalisés. Je redescends sur Larrau par une piste, passage sans grand intérêt, cependant, quelques vues sont magnifiques sur le versant que j’ai quitté ce matin. Cette descente est longue, je croise un marcheur en sens inverse. Des bucherons abattent des hêtres. De nombreux panneaux mettent en garde la pratique des canyons. Presque arrivé en bas, en rejoignant la route goudronnée, un panneau routier indique interdit à tous personnes. Sur le cercle blanc on peut lire écrit au feutre noir : « Le ramassage  des champignons est interdit en dehors des habitants de la commune de Sainte Engrace sous penne de pneu crevés » à bon entendeur salut ! je mets aussitôt ma poche plastique tenant ma cueillette dans mon sac à dos !

GR10-gorge-de-kakoueta.jpgJe rejoins la route et prend à droite vers Sainte Engrace. Environ 3 km de goudron, pas terrible. Les pieds chauffent !! Je fais une pause à l’auberge en face de l’église au soleil sur la terrasse, je commande un café et une vitelle. Je défais mes chaussures pour soulager les pieds. Que c’est bon de faire bronzette et buller au soleil. Calme et sérénité…. La serveuse vient me demander l’acompte car ils vont fermer pour aller faire des courses «Vous pouvez rester sur la terrasse » « l’eau de la fontaine est potable ? » « oui » tant mieux je pourrais ainsi faire le plein de ma gourde. « Combien faut-il de temps pour rejoindre la Pierre Saint Martin ? » La dame appelle sa collègue « moins de 4 heures » « merci » Je reste un petit moment, je regarde les photos que j’ai prises et me régale. Un couple qui vient de se lever m’aborde. « Bonjour, vous marchez ? » « Oui, je fais une partie du GR10, c’est magnifique. Pour le moment j’ai une chance merveilleuse, pas de pluie » « vous êtes seule ? » « Oui, cela ne me gène pas, les paysages sont tellement beaux, on ne pense pas à sa solitude ni à l’effort ! » « Avec mon ami nous avons fait hier le tour des gorges de , c’est merveilleux ! » ils quittent l’auberge aujourd’hui.

La terrasse domine une sortie de grange sous la maison. Un monsieur prépare son quad. Oui, les bergers sont équipés de moyen modernes ! Ila affutent des ciseaux pour la tonte des brebis. « Bonjour, vous allez tondre les brebis ? » « Oui » « Je pensais que la tonte se faisait en juin » « non ici nous la faisons en septembre ». je pense aussitôt à l’outil que papa et maman ont dans leur bibliothèque. Je n’ai jamais vu de berger se servir de ce ciseau sauf Christian !

Aller ! il est temps de repartir pour ne pas arriver trop car après il faudra reprendre la route pour rejoindre la maison ! je renfile mes chaussures et me voilà à nouveau sur le chemin. Je prends la route qui descends sous l’église pour rejoindre le cours d’eau puis je la quitte et prends à gauche un chemin qui monte à flan de colline. Après une vingtaine de minutes de marche à découvert, nous arrivons dans un bas fond fermé par des falaises de pierre ; la végétation est surprenante, un peu luxuriante, le milieu est frais, ombragé. On se croirait comme dans un ancien canyon. Un vieux tuyau en fer est à découvert par moment. A quoi servait –il ? je ne sais pas. Nous quittons subitement ce milieu pour gravir la falaise dans une belle forêt de hêtres. Ça grimpe… et je me retrouve à nouveau dans des paturages d’estives, plus aucun aucun arbres, juste quelques toug=ffes de bruyère et quelques roches ; le sentiers montent dabbord en ligne droite pour entamer enusite une esérie de lacets qui me semble longue. Un allemand m’aborde, du moins il me semble ! Il marmone quelques mots d’anglais, il tient dans sa main une carte au 1/250 000 millième !!! Il semble suivre le GR10 qui est déssiné au surligneur sur sa carte ! il me demande la directeion de ste engrace et veut savoir s’il y a de quoi dormir, je lui répond que oui ! satisfait par ma réponse, nous reprenons chacun notre route en nous souhaitant respectivemen une bonne jounrneé et une bonne conitunation dans nos périples. J’arrive au Col de la Pierre St Martin. J’admire le paysage qui lors de mon départ était plutot démoralisant. Le pic d’anie est magnifique. Dommage que je n’ai plus de place sur l’appareil !!! j’en profite de ms yeux. Je prends une portion de route pour redensecndre sur la pierre st martin. Puis la quitte en reprend à travers des dommes herbeux sur la droite. Encore quelques centa_ines de mettre, une dernière montée sur du goudron et me voilà à la voiture.
 

En guise de conclusion de ces premiers jours sur le GR10 :

Je suis très contente de mon sac à doc car cet achat est couteux mais on ne peut que faire des essais très spartiates en magasin, en plus à vide.

Il faut mieux prévoir des tenues pour tous les temps !

La nature et la montagne restent maitre… toujours le garder à l’esprit ! donc prudence ! Ne pas attendre la dernière minutes pour trouver un endroit pour camper ou s’installer !

Savoir écouter son corps ! manger quand on a faim, na pas dire dans 10 minutes ! c’est trop tard et la fringale est là, après pour repartir c’est toujours difficile, le coup de barre est là.
Refaire le plein d'eau dès que possible; ne pas attendre la dernière goutte...

Il faudra ajouter quelques bricoles bien utiles : lampe frontale entre autre!