Sur les traces du GR400, Aperçu de cette Grande Randonnée dans le Cantal

Mercredi 20 mai2009,

Et me voilà de retour du GR400 dans le Cantal! Merveilleux même si la nature n'était pas très avancée! J'ai eu l'impression de revenir deux mois en arrière tellemet les verts du printemps étaient éblouissants... un régal de balade et de découverte! Vous en trouverez un résumé, très personnel mais qui vous donnera une bonne idée de ce chemin de grande randonnée.

Bonne lecture!

Sens de parcours :
J'ai parcouru ce GR dans le sens des aiguilles d'une montre; Pourquoi : un choix assez arbitraire, qui me semblait le plus naturel.... Dommage! Il est majoritairement balisé pour être fait dans l'autre sens.... qu'est ce que j'ai pu pesté!! heureusement, Oxygène Challenge avait balisé des épreuves sportives pour le week end suivant! Même si leur panneaux et leurs rubalises (*) m'ont un peu pollué les paysages, elles m'ont bien guidé!!! Je leur tire mon chapeau ou plutôt mon bonnet (car le cantal n'est pas un pays chaud). Vous trouverez leur site sur le lien suivant : http://www.oxygenchallenge.com/.
(*) ''Rubalises biodégradables''.... ça n'empèche... qu'elles sont ramassées après l'épreuve, du moins j'espère....

Les étapes :
Je suis partie de la Gare de Murat où j'ai pu garer ma voiture sans crainte d'être recherchée par la gendarmerie, inquiète de voir un véhicule stationné pendant plusieurs jours sans bouger...
Le choix des étapes est très personnel; Cela dépend du nombre de jours dont on dispose et de ce que l'on veut faire. Pour ma part, je diposais de 4 jours complets et d'une demi-journée.
Le GR400 est fait de 5 boucles plus ou moins imbriquées. En raison de manque de temps, je n'ai pas fait le passage par Le Claux. Je suis dircetment passé par le Puy de la Tourte, le puy Mary et le pas de Peyrol. ci-dessous les étapes que j'ai réalisées et pour lesquelles vous trouverez un résumé commenté avec quelques photos :
Etape 1 : 16 mai 2009, Murat - la Montagne du Clos, en passant par le Plomb du Cantal
Etape 2 : 17 mai 2009, La montagne du Clos - Maury, en passant par les cascades de Fallitoux
Etape 3 : 18 mai 2009,  Maury - le Puy Violent, par le Puy Chavaroche
Etape 4 : 19 mai 2009, Le Puy Violent - Gués de Vassivière, en passant par Falgoux, le Puy Mary
Etape 5 : 20 mai 2009, Gués de Vassivière - Murat, courte étape finale

Un total de 127km pour un dénivelé positif cumulé de 5530m, une durée de marche de 35h environ.

La topographie :
Le terrain est très varié; cela va du beau chemin au sentier. Il y a quelques passages sur route mais courts. Les sentiers traversent des pelouses d'estives souvent en altitudes où le sentier est peu marqué. Certains passages sont ravinés par les eaux d'écoulement et sont donc très caillouteux, voir bien boueux!!. Il traverse également de belles forêts de hêtres ou de résineux, essences souvent en mélange.
Les dénivelés journaliers sont moyens (entre 800 et 1200m); ils dépendent bien sur du choix des étapes. Vous trouverez dans le résumé de chaque étape un peu plus de détil sur les dénivelés et les distances.
Il n'y pas de passsages difficiles du moins quand l'enneigement est nul voir faible, ce qui a été mon cas. Seul passage pouvant impressioner est la Brêche de Rolland où il faut mettre un peu les mains pour descendre dans l'échancrure et pour en sortir. Elle se situe non loin du Puy Mary.

Ravitaillement :
Les villages traversés sont petits mais sont pour la plupart équipés d'un ou plusieurs petits commerces. Bien sur, Murat qui est le a plus grosse ville dispose de tout ce dont nous pouvons avoir besoin en randonnée, pour un peu plus de confort (Hotel, retaurant, librairie, commerces, pharmacie etc...). Il y a également une gare; il est donc toujours pssible de s'y rendre par le train. Il y a au moins un aller-retour par jour pour Aurillac.
Par ailleurs, il y a  des auberges ou café à quelques cols (passage de route) où il est toujours possible de trouver quelque chose à grignoter (Col de Prat de Bouc, Col du Puy Mary entre autres).
Pour ma part, je suis partie en autonomie complète, donc avec un réchaud et de quoi manger. Cependant, j'ai aussi profité des commerces pour satisfaire mes envies de fuits frais notamment! et de produits régionnaux!! notamment le fromage....

Les cartes :
Une seule carte IGN au 1/25 000 ième est nécessaire : 2435 OT, bien nécessaire surtout quand le balisage fait défaut ou n'est pas immédiatement visible. Dire que j'ai failli partir sans me disant que c'est un GR, donc bien balisé... Faute de reflexion de ma part!! Heureusement, le samedi matin, j'ai fait un peu de grasse matinée! je ne suis partie que vers 8h00; je suis donc allée faire quelques emplettes à la presse place de l'Hotel de Ville, à Murat.
Par ailleurs, j'enmène comme pour toutes mes randonnées une copie d'une carte au 1/150 000ième afin d'avoir un aperçu rapide du parcours dans sa totalité. Sur ce document, je repère le GR, ainsi que les points de ravitaillement possibles mais aussi les villes que je peux rejoindre en cas de problème sérieux. Ce bout de carte me permet aussi de voir si je suis en avance et en retard sur le programme.

Vous pouvez vous munir du guide de la Fédération Française de Randonnées Pedestres : Volcan du Cantal : Pays de St Flour et de Ruynes en Margerides.
Il décrit des boucles de 2 à 8 jours dans le Parc naturel des volcans d’Auvergne, Munis d'extrait de carte et donnant des informations culturelles, il peut servir de guide. Pour ma part, après avoir vu 3et parcourus 3 tomes du GR10 et étant donné ma façon de randonnée, je ne les utilise pas. Je me contente d'une bonne carte sur laquelle figure la plupart des sentiers balisés. Vous pouvez en trouver un résumé plus détaillé de ce topo-guide sur le site de la FFRP : http://www.ffrandonnee.fr/

L'équipement :
Le même que pour toutes les randonnées montagnes en été; pas d'équipement technique de montagne (raquette ou crampons) mais des vêtements chauds, des tenues plus légères et une protection pour la pluie. Je suis partie en autonomie complète comme j'ai l'habitude de la faire (tente et alimentation). Penser à la crème solaire! car même dans le Cantal, le soleil peut-être mauvais...   Côté chaussure, une bonne paire dont on a l'habitude de se servir suffit (Randonnée ou trail). Il n'y pas de passage très technique. Pour ma part, je suis partie avec une paire de chaussure de randonnée légère et souple, montante et imperméable. Je recommande toute fois des chaussures montantes ou basses avec des grosses chaussettes pour les serpents (vipères).
Je suis partie avec un tente dont je me suis servie tous les soirs sauf un où j'ai trouvé refuge dans une grange. Il est possible de faire ce GR sans tente, en comptant sur les gites, auberge ou refuge. Il faut simplement bien calculer ses étapes. Pour ma part, je préfère avoir la tente, cela me laisse plus libre dans le choix de continuer ou m'arreter.

L'eau :
L'eau n'est pas un souci, du moins au printemps; je ne pense pas qu'il en soit un en été; il y a de nombreuses sources et fontaines dans les villages. Je conseille cependant de prendre des cachets de désinfection pour l'eau (ou autre moyen) non prise sur le réseau d'eau potable. J'ai l'habitude d'en emporter et d'en utliser. C'est pratique, ça ne pèse rien et ça peut éviter des désagréments!

Le bivouac :
J'ai fait le choix de prendre une tente dans mon sac à dos, une tente 2 places que je traine depuis mes début de trek. Il est tout à fait possible de trouver des coins sympathiques pour planter la tente tout au long du GR. Les pelouses ne manquent pas. Les choix peuvent être multiples, au calme, sauvages. Il vaut mieux éviter les plateaux d'altitudes car j'y ai peu vu de sources. Je fus même étonnée de ne pas en trouver près des burons en ruine. Captage? manque d'entretien et les sources se sourdent plus? A mi-journée, je fais souvent un pré-repérage sur la carte en me disant que si là ça ne va pas, je dois ensuite au moins aller jusque là. Je reperd de préférence les lieux avec un point d'eau pour la toilette et les repas sur la carte; puis mon parcours fait le reste. Je choisis mes lieux de bivouac peu de temps avant la fin de la journée. Si un peu avant c'est bien, je n'hésite pas à m'arreter; si arrivée sur le lieux repéré, ça ne me convient pas, je n'hésite pas à m'écarter ou à continuer un peu; Je n'ai pas fait de feu; je ne connais pas la réglementation à ce sujet dans cette région. Si cela est dans vos habitudes, mieux vaut se renseigner avant de partir.

Sur ce GR j'ai planté la tente à :
• 500 m avant le Buron de la Tuillière, aujourd'hui auberge et refuge gardé. Il y a un abreuvoir et même un laquet

• Pas de tente le deuxième soir mais j'ai trouvé refuge dans une grange!

• Sous le Puy Violent, environ 500 m, en descendant vers le Recusset, très beau coin avec beau levé et coucher de soleil; il y a de nombreuses sources. au soleil à 6h30 à peine avec ces belles journées de juin!

• Gués de Vassivières, beau ruisseau bien que ce bas fond soit un peu humide au matin. Lieu où il facile d'observer au petit matin ou en soirée les chamois et chevreuils.

Bien sur, il ne va pas sans dire que si je fait le choix de la tente, je respecte les prairies où le foin n'est pas encore fait; je ne laisse aucun déchets; je ne m'installe pas dans les jardins ou près des habitations sans autorisation, je ne dégrade pas les lieux... un seul mot : le respect ... aussi bien de la nature que des habitants et leurs biens.

Faunes et Flores :
Pour les animaux, j'en ai assez peu vu; cependant, j'ai pu surprendre des chevreuils et des chamois (d'ailleurs, je pensais qu'il n'y en avais pas dans cette région!). Par contre il est aussi possible de voir des loups car j'ai pu lire qu'il y en avait quelques uns. Je n'ai pas vu non plus de serpents et pourtant je sais qu'il y  a des vipères (l'an passé j'en avais vu une sur le GR30, à l'abri du vent sur un planèze). J'ai vu quelques beaux exmplaires d'escargots (de bourgogne?) et des lézards qui profitaient des pierres chaudes pour se dorloter au soleil! Il y a de nombreux oiseaux mais l'observation est toujours difficile, surtout sans jumelles!!
Sur le plan de la flore, c'est très riche et très apparenté à ce que nous pouvons trouver en zone plus montangneuse en fonction de l'étage où l'on se trouve. Pour cette fin de mai 2009, c'était le début de la période de floraison de beaucoup de plantes. J'ai pu observé des tapis de jonquilles jaunes et d'anémones, quelques gentianes bleues, des primevères roses mais aussi des plantes plus ''classique'' qui apportent leur teintes colorées (genêts, lilas). Les arbres avaient encore leur couleur de début de printemps, ces verst si éclatant et tendres. J'ai pu voir aussi des massifs complets de framboisiers... un régal en juillet et des tapis de myrtilles, qui commencaient à fleurir.
Je n'ai pas ou très peu vu de champignons, c'était un peu tôt en saison; mais je pense qu'en automne, il est possible de faire une bonne fricassée le soir! comme cela a pu m'arriver dans les Pyrénées...